vendredi 13 novembre 2009

Répartition des revenus

J'ai pensé qu'il serait peut-être intéressant de parler un peu des coûts de production d'un livre, et de la répartition des revenus et des dépenses.

Premièrement, une courte explication de ce que sont la distribution et la diffusion. La distribution est toute la logistique entourant la prise de commandes, l'expédition des livres dans les points de vente, la gestion des comptes, la facturation des libraires, la gestion des retours. La diffusion est la promotion des livres auprès de libraires; des représentants qui visitent régulièrement les libraires pour présenter les nouveautés, en faire la promotion et conseiller les libraires sur les quantités qu'ils devraient commander pour minimiser les retours tout en s'assurant d'avoir assez de livres pour répondre à la demande.

La plupart des éditeurs ont des contrats de diffusion exclusifs avec des diffuseurs-distributeurs. Certains éditeurs se chargent de leur propre diffusion et confient la distribution à des distributeurs.

La répartition des revenus dans la chaîne du livre, indiquée en pourcentage du prix de vente en librairie, est:

        40% au libraire
        15-20% au diffuseur... plus l'éditeur est petit plus le diffuseur demande un gros %; enfin, je crois.
        10% aux auteurs (en général; la notoriété influence ce pourcentage)
        30-35% à l'éditeur

Cette répartition ne s'applique pas aux livres scolaires. Je ne connais pas les pourcentages pour ce genre de livres. Elle ne s'applique pas non plus lorsque l'éditeur fait sa propre diffusion. Le 15-20% qui va au diffuseur est réduit. Je ne connais pas le chiffre exact.

La répartition est aussi différente lorsque les livres sont vendus en grande diffusion (Wallmart, Cosco, pharmacies...). Encore une fois, je ne sais pas qui absorbe la réduction de 25% des prix de vente dans ces types de points de vente (qu'on appelle souvent, "grandes surfaces"). Je le saurai bientôt puisque notre série Entités est distribuée en grande diffusion. Logiquement, ça devrait être le marchand, car le diffuseur se charge de l'étiquetage et du placement en magasin, et la responsabilité du marchand se résume à fournir l'espace.

Tout ça n'est pas très précis, mais ça donne une bonne idée.

Pour un album illustré, il y a différentes façon de payer les illustratrices. Je crois que la plupart du temps c'est 5% à l'auteur et 5% à l'illustratrice. En général, l'illustrat(eur)rice aura un à-valoir (une avance sur ses droits d'auteur) assez important, mais c'est très variable selon la renommée de l'illustrat(eur)rice et la taille de la maison d'édition.

2 commentaires:

  1. En effet merci beaucoup, je voulais justement cette information. Je me demande si en 2011 ce sont les mêmes pourcentages?


    Les Éditions Poétik Ju

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  2. Oui, ces % ne varient pas beaucoup. En particulier la part du libraire qui est régie par la loi sur le livre au Québec, la loi 51. Une fois ce 40% établi, ça ne laisse pas beaucoup de marge pour faire varier les autres.

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