dimanche 20 décembre 2009

Entités I - Coûts - Revenus

Voici une approximation des coûts de production, revenus, profits, pertes, d'un roman comme le tome I de notre série Entités. Certaines particularités de ce projet ont fait que les coûts furent un peu plus élevés que ce qu'ils seront pour les prochains tomes:


  • comme il s'agissait du premier roman que je produisais, il a fallu développer un concept graphique pour la collection. Je n'ai pas les compétences pour travailler moi-même avec des logiciels de conception graphique;  il a donc fallu confier la tâche à des professionnels: Nancy Létourneau et Gabrielle Leblanc.
  • parce qu'il s'agissait d'un premier roman de cette envergure pour Mathieu, il a fallu consacrer à la direction littéraire un peu plus de temps que ce que nécessiteront les prochains tomes;  le manuscrit du tome II  en fait d'ailleurs la preuve.
  • pour nous distinguer dans ce créneau probablement déjà saturé, il a fallu trouver une façon d'être différents. J'ai pensé à une collection illustrée: j'ai supposé qu'en plus de nous distinguer, ça pourrait amener certains lecteurs qui ne lisent que des BDs (je n'ai rien contre les BDs, au contraire; j'aime beaucoup en lire) à explorer autre chose avec moins d'appréhension. L'effet que je recherchais à été un peu moins important que ce que je souhaitais parce que le manuscrit original de 40 000 mots est passé à 60 000 après la direction littéraire, et que je n'avais ni le temps, ni le budget pour ajouter 30% plus d'illustrations que ce que j'avais commandé. Le coût de ces illustrations n'est pas négligeable et il ne peut pas vraiment diminuer dans les prochains tomes.
  • étant donné que nous avons produit 5 livres dans 4 collections et 4 formats différents cette année, que j'ai coordonné chaque projet presque du début à la fin tout en travaillant à temps plein à autre chose que l'édition, j'ai manqué de temps pour rechercher le meilleur imprimeur au meilleur prix. Je ne crois pas m'être trompé de beaucoup avec Entités; j'aurais peut-être pu trouver un peu mieux, mais pas significativement mieux.
 Je m'attends donc à ce que les coûts de production du deuxième tome soient un peu plus bas, mais par moins de 10%.

Dans la production de chaque livre, il y a ce que l'on appelle les frais fixes. Ces coûts ne sont payés qu'une seule fois, peu importe le nombre d'exemplaires qu'on imprime et le nombre de réimpressions que l'on fait. Il s'agit dans le cas du tome I d'Entités:

  • concept graphique de la collection;
  • direction littéraire;
  • illustration de la couverture;
  • montant forfaitaire pour les illustrations;
  • révision linguistique
  • correction d'épreuves
  • mise en page
Je ne détaillerai pas chacun de ces postes de dépenses pour en garder la confidentialité, mais voici certains coûts qui sont assez standards (enfin, je crois). Je suis en train de prendre des renseignements pour m'assurer que je ne suis pas trop généreux ou trop grippe-sou.

  • 400$   Concept graphique de la couverture
  • 300$   Illustration de la couverture
Le total des frais fixes a été d'environ 4 800$. Je m'attends à diminuer ces frais de plus de 1 000$ pour le tome II et les suivants. Je ne compte pas les frais de promotion, parce qu'ils ont été négligeables jusqu'à maintenant par rapport au reste.

Les frais d'impression pour 3 000 exemplaires ont été d'environ 6 250$ (avant taxes). Je ne pourrai probablement pas diminuer ces frais au prochain tome. En tout cas, pas assez significativement pour que je change d'imprimeur et prenne le risque que les tomes suivants soient de moins bonne qualité ou trop différents. La seule chose qui pourrait diminuer, c'est le coût par exemplaire si jamais nous étions certains de pouvoir vendre plus d'exemplaires que le tirage du tome I (3 000). Je doute que nous le sachions avant l'impression du deuxième tome . Il y a vraiment une bonne différence de prix à l'unité selon le nombre d'exemplaires imprimés. Voici un tableau comparatif:

Nombre d'exemplaires:       2 000         3 000         5 000         10 000
Total:                                  4 840$       6 240$        8 900$       14 900$
À l'unité:                              2,42$         2,08$          1,78$           1,49$

Ce sont des investissements importants. Il faut donc estimer le plus précisément possible le tirage pour minimiser les coûts.

Donc, pour Entités I, les coûts totaux ont été d'environ 11 000$. Compte tenu du fait que la part de l'éditeur est de 30% du prix de vente (40% au libraire, 10% à l'auteur, 17% au diffuseur), qu'on utilisera environ une centaine d'exemplaires pour la promotion, les concours, les dépôts légaux et les demandes de subventions, le profit sera d'environ 1 136$ (soit 12 136$ i.e. 2 900 exemplaires X 13,95$ X 30% auquel on soustrait les coûts de 11 000$). Et ça n'inclut pas d'autres frais dont la promotion (salon du livres, envois postaux, affiches, ...). Donc, pour retirer le moindre profit des prochains tomes, il faudra:

  • réduire un peu les frais fixes;
  • réduire un peu les frais d'impression (mais je n'y compte pas trop)
  • devenir éditeur agréé pour être admissible aux subventions de la SODEC; j'essaierai d'expliquer un peu les subventions disponibles dans un prochain billet;
  • estimer s'il pourra se vendre plus de 3 000 exemplaires du tome 2 et augmenter le tirage pour réduire les coûts unitaires;
  • obtenir la subvention aux nouveaux éditeurs du Conseil des arts du Canada; c'est une subvention vraiment intéressante, accordée suite aux recommandations d'un comité d'évaluation composé de professionnels du milieu du livre. Il y a plusieurs critères à respecter. J'ai bon espoir de l'obtenir, parce que nous avons tout mis en oeuvre pour:  produire des livres de qualité qui apportent quelque chose de différent; bien encadrer nos auteur(e)s et illustrateurs (trices); mettre en place des mesures de gestion et de promotion qui nous permettront de continuer à produire des livres dans la lignée de ceux que nous avons produits cette année. On m'a dit de ne pas trop compter la recevoir l'année où  la demande est faite pour la première fois; cependant, si les gens du comité et du Conseil des arts respectent les critères établis (et le nombre de fois où on fait la demande n'en est pas un) et qu'il n'y a pas de copinage, je ne vois pas comment ils pourraient ne pas nous l'accorder; je rêve peut-être en couleurs, on verra ça dans 4 mois environ.
Voici un tableau qui résume un peu tout, selon les tirages. Évidemment, ça ne tient pas compte des améliorations que je pense apporter à l'avenir.

Nombre d'exemplaires:                       2 000        3 000       5 000      10 000
Frais fixes:                                          4 800$      4 800$      4 800$      4 800$
Impression:                                        4 840$      6 240$      8 900$    14 900$
Total avant droits d'auteurs:           9 640$    11 040$   13 700$     19 700$
Coût unitaire avant droits
d'auteur:                                                4,82$        3,68$        2,74$        1,97$
Prix de vente:                                      13,95$      13,95$      13,95$      13,95$
Droits d'auteurs:                                   1,67$        1,67$        1,67$       1,88$
Part libraire et diffuseur:                      7,95$        7,95$        7,95$       7,95$
Coût total unitaire:                            14,44$     13,30$       12,36$     11,70$
Profit total (si on vend tout - 100):  -931$     1 885$       7 791 $   22 275$ 
À vendre pour couvrir les frais:           ------      2 549         3 172      4 781

J'espère avoir bien expliqué et n'avoir rien oublié. J'essaierai de faire le même exercice avec notre petit roman Zoé et la sorcière et avec un album de notre collection Trouvailles.





jeudi 17 décembre 2009

Voeux

En attendant mon billet sur les coûts de production d'Entités, qui ne devrait pas tarder, je vous souhaite un très joyeux Noël et mes meilleurs voeux pour l'année 2010... Que chacun d'entre vous puisse se rapprocher, par petits bonds, de son plus beau rêve, quel qu'il soit.

Et puis un souhait, que je trouve particulièrement beau et approprié, que m'a fait aujourd'hui mon amie Sylvie Nicolas, auteure de notre livre Pied-de-Puce: "Que ce temps qui s'en vient vous offre, à vous et aux vôtres, le temps, l'inestimable temps, de prendre votre temps."  Et tant qu'à faire suivre des voeux, voici une carte que m'a fait parvenir Marion Arbona l'illustratrice de Pied-de-Puce et de Simon et la porte de fer (et de 5 ou 6 autres albums et livres publiés cette année chez divers éditeurs):



mardi 8 décembre 2009

Critique de Pied-de-Puce

Une bonne critique pour un autre de nos livres. Dans la section "choix de la rédaction" de la revue Le Libraire de décembre.





Félicitations à Sylvie Nicolas et Marion Arbona.

Il semble que je ne trouve du temps que pour annoncer de bonnes nouvelles pour nos livres. Les problèmes et les tâches imprévus se pointent régulièrement, m'empêchant de compléter ce que j'ai commencé il y a quelque temps, les coûts de production et les revenus d'un livre. Je devrais trouver le temps bientôt. Je détaillerai les coûts de production de nos livres, en commençant par Entités (roman), Zoé et la sorcière (petit roman) puis un de nos albums. Ça devrait être de l'information intéressante pour les gens qui n'ont encore jamais participé à la production d'un de ces types de livre.



vendredi 27 novembre 2009

Critique d'Entités Tome I

Une autre très belle critique pour l'un de nos livres. Je suis évidemment très content de la visibilité que cela donne à Entités, à Mathieu et Olivier, et à notre maison. Je me dois de souligner encore une fois l'excellent travail de Madame Varin. Pas seulement parce qu'elle a aimé deux de nos livres, mais aussi parce que c'est une lourde tâche de produire cette chronique à toutes les semaines, qu'elle fait toujours de très bons résumés des livres dont elle parle avec enthousiasme, et qu'elle accorde une grande place à la littérature jeunesse québécoise.




jeudi 19 novembre 2009

Salon du livre de Montréal

Quelques-uns de nos auteurs et illustrateurs seront présents en fin de semaine au Salon du livre de Montréal dans le kiosque des Messageries de Presse Benjamin: Roxane Turcotte (Zoé et la sorcière), Mathieu Fortin et Olivier Carpentier (Entités I: Le jour de l'éveil), Gisèle Desroches (Simon et la porte de fer) et Marion Arbona (Pied-de-Puce et Simon et la porte de fer). Je serai au Salon demain quelques heures, mais je ne passerai peut-être pas beaucoup de temps dans le kiosque de Benjamin. Je devrais être plus présent samedi et dimanche.

vendredi 13 novembre 2009

Répartition des revenus

J'ai pensé qu'il serait peut-être intéressant de parler un peu des coûts de production d'un livre, et de la répartition des revenus et des dépenses.

Premièrement, une courte explication de ce que sont la distribution et la diffusion. La distribution est toute la logistique entourant la prise de commandes, l'expédition des livres dans les points de vente, la gestion des comptes, la facturation des libraires, la gestion des retours. La diffusion est la promotion des livres auprès de libraires; des représentants qui visitent régulièrement les libraires pour présenter les nouveautés, en faire la promotion et conseiller les libraires sur les quantités qu'ils devraient commander pour minimiser les retours tout en s'assurant d'avoir assez de livres pour répondre à la demande.

La plupart des éditeurs ont des contrats de diffusion exclusifs avec des diffuseurs-distributeurs. Certains éditeurs se chargent de leur propre diffusion et confient la distribution à des distributeurs.

La répartition des revenus dans la chaîne du livre, indiquée en pourcentage du prix de vente en librairie, est:

        40% au libraire
        15-20% au diffuseur... plus l'éditeur est petit plus le diffuseur demande un gros %; enfin, je crois.
        10% aux auteurs (en général; la notoriété influence ce pourcentage)
        30-35% à l'éditeur

Cette répartition ne s'applique pas aux livres scolaires. Je ne connais pas les pourcentages pour ce genre de livres. Elle ne s'applique pas non plus lorsque l'éditeur fait sa propre diffusion. Le 15-20% qui va au diffuseur est réduit. Je ne connais pas le chiffre exact.

La répartition est aussi différente lorsque les livres sont vendus en grande diffusion (Wallmart, Cosco, pharmacies...). Encore une fois, je ne sais pas qui absorbe la réduction de 25% des prix de vente dans ces types de points de vente (qu'on appelle souvent, "grandes surfaces"). Je le saurai bientôt puisque notre série Entités est distribuée en grande diffusion. Logiquement, ça devrait être le marchand, car le diffuseur se charge de l'étiquetage et du placement en magasin, et la responsabilité du marchand se résume à fournir l'espace.

Tout ça n'est pas très précis, mais ça donne une bonne idée.

Pour un album illustré, il y a différentes façon de payer les illustratrices. Je crois que la plupart du temps c'est 5% à l'auteur et 5% à l'illustratrice. En général, l'illustrat(eur)rice aura un à-valoir (une avance sur ses droits d'auteur) assez important, mais c'est très variable selon la renommée de l'illustrat(eur)rice et la taille de la maison d'édition.

Aspect financier

  
 
Dans cette section du blogue, je discuterai des différents aspects financiers d'une maison d'édition. Dans deux minutes, mon premier billet sur la répartition des revenus.

Renaud-Bray - Dépôt des couvertures et résumés

Lorsque j'ai diffusé moi-même mes deux premiers livres, j'ai obtenu un code de fournisseur pour le dépôt de mes pages couvertures et de mes résumés sur le site Internet de Renaud-Bray. Depuis quelque temps, je demandais à mon diffuseur la raison pour laquelle mes couvertures et résumés n'étaient pas encore là. Je n'ai pas eu de réponse claire, même après avoir essayé de leur demander à quelques reprises (ce n'est pas la bonne saison pour obtenir réponse à des questions sans grande importance). Je me suis donc adressé au webmestre de Renaud-Bray qui m'a dit qu'en général ils obtiennent ces informations directement des éditeurs ou de certains gros diffuseurs qui possèdent des sites Internet. Il m'a donc suggéré de m'en occuper moi-même. C'est simple, alors je n'ai aucun problème à le faire moi-même. Il fallait juste que je sache que c'était ma responsabilité.

Voici le lien pour faire cette tâche:  http://images.renaud-bray.com


Ça vous donne juste une idée de ce que ça représente comme travail. Pas grand chose, parce qu'on a déjà ces informations pour d'autres organismes, comme Le Libraire par exemple.

mercredi 11 novembre 2009

Une belle critique




Notre livre Zoé et la sorcière a reçu une belle critique de la part de madame Chloé Varin du Journal de Montréal dans sa chronique du 30 octobre dernier.

Je trouve formidable cet espace accordé à la littérature jeunesse par le Journal de Montréal. Et le travail de madame Varin, qui réussit à faire découvrir à chaque semaine 4 livres pour les jeunes, et souvent des livres d'auteurs et d'éditeurs québécois, est vraiment très apprécié.








mercredi 14 octobre 2009

Petit conseil aux auteur(e)s

Je partage cette grande, et le mot est faible, surprise... Mon livre Simon et le chasseur de dragons est finaliste pour le prix de la Gouverneur Générale, catégorie jeunesse - texte.

J'en profite pour faire remarquer aux auteurs qui lisent ce blogue, qu'il ne faut pas se décourager. Ce qui ne plait pas à un éditeur n'est pas nécessairement sans valeur. Plusieurs raisons font qu'un éditeur accepte ou refuse un texte. Notre texte avait été accepté par seulement un autre éditeur à part les Éditions du CHU Ste-Justine.

Aussi, ce qui ne correspond pas aux critères de la sélection annuelle de Communication-Jeunesse n'est pas nécessairement sans valeur; comme je l'ai déjà mentionné notre livre n'est pas de la sélection annuelle 2009, 314 titres, qui propose le meilleur de la production littéraire jeunesse du Québec et du Canada francophone. Tout est  tellement subjectif; tous ces concours ou sélections sont un peu injustes.

samedi 10 octobre 2009

Salon du livre de l'Estrie

 
Je serai au Salon du livre de l'Estrie au moins le samedi 17 octobre. Et peut-être le dimanche, mais c'est beaucoup moins certain.

Je vagabonderai entre le kiosque des Éditions Z'Ailées où l'un de mes textes vient d'être publié, le kiosque des Éditions les Six Brumes qui ont généreusement acceptées de vendre le livre Entités de Mathieu Fortin, et celui des Éditions Cajoleries dont la propriétaire et éditrice, Annick St-Jean, a elle aussi accepté de vendre certains des titres des Éditions Trampoline. Vous pourrez en profiter pour découvrir ses nouveautés.

Il me fera plaisir de vous y rencontrer.
  

dimanche 4 octobre 2009

Pied-de-Puce

 Cette semaine nos deux romans, Zoé et la sorcière et Entités I: Le jour de l'éveil vont nous être livrés. Nous imprimons aussi Petite-Étoile dont j'ai parlé il y a quelque temps, et Pied-de-Puce un album de 32 pages, dont voici quelques pages.









      Évidemment, je suis encore très fier de ce livre et je félicite l'équipe:

      Auteure:  Sylvie Nicolas
      Illustratrice: Marion Arbona
      Coup de pouce artistique: Marisol Sarrazin
      Infographie:  Marion Arbona
    
 

À livres ouverts

 À Livres Ouverts est un site du ministère de l'éducation du Québec proposant une sélection de livres pour les jeunes.

Ils font l'analyse des livres jeunesse à partir d'une présélection. Si le livre est finalement sélectionné, il apparaît sur le site avec plein d'informations et des pistes pour l'exploiter en classe.

D'après ce que j'en sais, ils visitent habituellement une fois par mois la salle de montre pour les collectivités de la librairie LSC à Montréal pour faire leur pré-sélection. Ils achètent un exemplaire des livres qui les intéressent.

On peut quand même leur faire parvenir un exemplaire en service de presse si on veut être certain qu'une nouveauté ne passera pas inaperçue.


À Livres Ouverts
4737 rue De Lorimier
Montréal, Qc
H2H 2B4


 Je crois bien que c'est le dernier endroit que je connaisse, à part les journaux, émission de télévision, ...  pour faire un peu la promotion de mes nouveautés. Si vous en connaissez d'autres, ne vous gênez pas pour m'en faire part.

Réseau BIBLIO



 J'envoie aussi un exemplaire de mes nouveautés en service de presse à:

Responsable choix et traitement
Réseau BIBLIO CQLM
3125, rue Girard
Trois-Rivières (Québec)
G8Z 2M4



J'ai l'impression que c'est une meilleure façon de faire connaître nos livres aux Réseaux BIBLIO, qui regroupent plus de 800 bibliothèques publiques du Québec, que de se fier à la librairie qui fait connaître les nouveautés au Réseau central (Centre du Québec, Lanaudière et Mauricie); il me semble que le responsable du choix au réseau Biblio m'avait dit, il y a deux ans, que la librairie Poirier leur faisait parvenir les nouveautés.



Le Libraire / Livres Québécois

Deux autres endroits pour être visible: www.lelibraire.org et www.livresquebecois.com

Pour commencer il faut faire parvenir à edimestre@lelibraire.org (ou à edimestre@livresquebecois.com) les informations concernant la maison d'édition comme il est expliqué sur le site Internet du Le Libraire:


  • Le logo de la maison d'édition (minimum 150 pixels de large)
  • Les coordonnées complètes (nom de la personne avec qui communiquer, téléphone, télécopie, courriel, adresse postale et Internet)
  • Un petit texte de présentation de la maison d'édition (200 mots maximum).
Envoyer les informations à l'un ou l'autre des organismes est suffisant. Ça se retrouvera aux deux endroits. À chaque nouveauté, envoyer à webmestre@livresquebecois.com les informations suivantes:

     Titre
     Auteurs
     Illustrateurs
     ISBN
     Date de parution
     Type
     Âge cible
     Nombre de pages
     Prix

Puis le texte de la 4e de couverture en format Word ainsi que la page couverture en format JPEG.

On peut aussi envoyer un exemplaire en service de presse à l'adresse:

Revue Le Libraire
280, rue Saint-Joseph Est, bureau 5
Québec, Qc
G1K 3A9

mais il n'y a aucune garantie qu'ils seront évalués et répertoriés dans la revue Le libraire.
 





Communication-Jeunesse / Magazine Lurelu

Je vais finaliser la liste des endroits que je connais où l'on peut obtenir un peu de visibilité. Premièrement, l'organisme Communication-Jeunesse (www.communication-jeunesse.qc.ca) dont le but est de soutenir la littérature pour la jeunesse québécoise et canadienne-française, et d'organiser des activités pour promouvoir la lecture auprès des jeunes. Et elle remplit bien son rôle.

Pour un éditeur, la première étape est de faire partie du répertoire des maisons d'édition sur le site de Communication-Jeunesse en faisant parvenir par courriel ( com.jeunesse@videotron.ca ) une page d'informations donnant les coordonnées et une description de la maison d'édition. La politique éditoriale et les diverses collections peuvent aussi y être décrites.

À chaque nouvelle publication, 6 exemplaires du titre peuvent être envoyés à:

Communication-Jeunesse
1685 rue Fleury Est
Bureau 200
Montréal, Qc
H2C 1T1

Le livre fera alors partie de la liste des nouveautés sur le site Internet et sera considéré pour le sélection annuelle de Communication-Jeunesse qui existe pour proposer, d'après ce qui est dit sur le site Internet, le meilleur de la production littéraire jeunesse du Québec et du Canada francophone. La sélection 2009-2010 comporte 314 des 673 titres que l'organisme a reçus entre le 1er avril 2008 et le 31 mars 2009. Malgré le fait que des critères de sélection soient définis, la subjectivité joue toujours un grand rôle dans le choix de ce qui est bon, intéressant, divertissant... Et je trouve cette pratique un peu injuste pour tous les bons livres qui ne sont pas choisis dans la sélection annuelle. Parce qu'il y a certainement de bons titres qui  ne sont pas choisis. Je crains que les consommateurs de livres croient qu'un livre est sans intérêt s'il ne se retrouve pas dans la sélection annuelle. J'ai l'impression que Communication-Jeunesse se proclame le juge infaillible de la qualité en littérature-jeunesse. Je me souviens d'une sortie publique de Communication-Jeunesse contre Jade Bérubé, chroniqueuse de littérature jeunesse au journal La Presse, parce qu'elle avait, avec l'aide de libraires et bibliothécaires, établi une liste des 100 meilleurs albums et qu'il y avait une très faible proportion de titres québécois. Dans cette lettre à ses membres et aux médias, Communication-Jeunesse prétendait que la liste de madame Bérubé était n'importe quoi à cause des gens qui avaient fait la sélection. Mais la sélection de Communication-Jeunesse est établie exactement de la même façon, par des gens ni plus, ni moins qualifiés pour juger de ce qu'il serait bon d'avoir lu. Ça ne veut pas dire que je suis d'accord avec la trop grande place accordée à la littérature étrangère, en particulier jeunesse, dans les médias, mais je n'avais pas apprécié l'attitude prétentieuse de Communication-Jeunesse. Surtout que madame Bérubé avait recommandé dans une de ses chroniques de Noël les deux livres de Noël que j'ai édités, et que ces deux livres n'avait pas été choisis pour la sélection annuelle...

Pour que le livre apparaisse dans la section des critiques littéraires du magazine Lurelu, il faut faire parvenir 2 exemplaires à:

LURELU
4388, rue Saint-Denis
Bureau 305
Montréal, Qc
H2J 2L1

Encore une fois, ça donne de la visibilité, mais c'est un peu risqué aussi de se prêter à ce jeu, parce que la subjectivité y est encore plus évidente, et les critiques sont parfois sévères. Si on fait parvenir un livre à un journaliste, il n'en parlera pas s'il n'a pas aimé; il y a tellement de bons livres qui méritent qu'on parlent d'eux qu'un journaliste intelligent ne gaspillera pas le peu d'espace qu'on lui accorde pour parler de mauvais livres. Par contre, dans Lurelu, tous les livres, ou presque sont critiqués. Et comme c'est un gros travail, plusieurs personnes doivent contribuer, d'où la plus grande part de subjectivité.






lundi 21 septembre 2009

Services Documentaires Multimédias (SDM)

SDM (www.sdm.qc.ca) est une compagnie privée qui offre des produits et services de catalogage aux bibliothèques scolaires et publiques.

Pour le premier livre que j'ai édité, je faisais la distribution moi-même. Les Bibliothèques de Longueuil avaient acheté quelques exemplaires du livre et demandé à SDM de leur fournir la fiche de catalogage. Peu après, j'ai reçu un appel d'une libraire qui vend aux Bibliothèques de Montréal. Il voulait m'acheter une douzaine d'exemplaires. Je lui ai demandé comment il avait su pour mon livre. Il m'a parlé d'un bulletin des nouveautés émis par SDM. Alors, maintenant, j'envoie toujours un exemplaire de nos nouveautés à SDM (à l'adresse ci-dessous) de façon à être visible auprès des bibliothécaires et libraires. Le livre est inclus dans leur base de données Choix. Je ne sais pas si Mémento (BTLF) ou Choix (SDM) est la préférence des gens du milieu, mais vaut mieux être présent partout.

Directeur du traitement et de l'approvisionnement documentaire
Services Documentaires Multimédias
5650 rue d'Iberville
Bureau 620
Montréal, Qc
H2G 2B3


Voici un exemple des informations fournis par SDM aux bibliothèques:







En plus de conserver les informations bibliographiques et de catalogage, SDM fait aussi un résumé du livre et une évaluation. L'évaluation est de 1 à 5, 5 étant excellent et pas accordé facilement d'après ce que j'en sais. Une petite publicité pour mon livre ci-dessus :-)   Mais c'est subjectif. Un autre de mes livres publié aux Éditions Z'Ailées (Les six bras d'Alexandra) a reçu la cote 3 (bien), mais tous mes amis dont les enfants ont lu le livre me disent que c'est le meilleur... Alors les adultes, moi le premier, ne sont pas toujours bons juges de ce que les enfants vont apprécier et il faut donc être prudents lorsqu'on consulte ce genre d'évaluation, et surtout, lorsque l'on se soumet à ce genre d'évaluation. C'est comme la sélection annuelle de Communication-Jeunesse ou les critiques dans Lurelu... Mais j'y reviendrai.



Petite-Étoile - La première page


Voici la première page de notre livre Petite-Étoile (en basse résolution) qui sera imprimé d'ici 2 semaines. Chaque livre de cette série de contes écrits en rimes débutera de la même façon et avec la même illustration... Enfin, c'est l'idée pour le moment.







Voici la petite maison sur la colline:








 Félicitations à toute l'équipe:

      Auteure:  Silvia Cramer
      Illustratrice: Marie-Claude Roch
      Infographie: Nancy Létourneau (http://www.studiopixels.net/)
      Coup de pouce littéraire: Sylvie Nicolas
      Coup de pouce artistique: Marisol Sarrazin
      Révision linguistique: Sylvie Rancourt.



jeudi 17 septembre 2009

Moins de pages - Augmentation du prix de 50%

           
                 
J'ai eu une petite surprise la semaine dernière. J'avais estimé que le roman Zoé et la sorcière aurait 54 pages. Finalement, après la mise en page, il a 48 pages. Je redemande donc une soumission plus précise à mon imprimeur de façon à sauver quelques dollars... Surprise! Augmentation de la facture de 50%... Mon imprimeur n'est pas équipé pour relier des livres aussi minces et doit donc sous-contracter la reliure. Finalement, le livre aura 56 pages, dont 8 blanches de façon à réduire la facture de 50%... Au moins, l'impression se fait sur du papier recyclé.

La morale de cette histoire... Un imprimeur qui fait vraiment de très bons prix pour un type de livre, ce qui est le cas pour mon imprimeur pour la plupart des formats, peut être complètement hors du coup pour d'autres formats. Il est donc important de bien magasiner son imprimeur... lorsque le temps le permet!

lundi 14 septembre 2009

BTLF - Feuilletage

Une autre façon d'obtenir de la visibilité auprès des libraires et bibliothécaires est le service de feuilletage offert par la BTLF (Banque de titres de langue française). Les éditeurs désirant participer à ce programme doivent signer une lettre d'entente avec la BTLF et fournir leurs livres en format PDF, avec première et quatrième de couverture, et sans les marques de coupe présentes dans les fichiers habituellement fournis aux imprimeurs.

La BTLF dépose les documents dans la base de données Mémento et permet alors à ses abonnés de feuilleter les livres en ligne.

Tout le contenu du livre doit être envoyé à la BTLF, mais, par défaut, seules les 20 premières pages sont feuilletables. Si on préfère, on peut spécifier les pages qu'on veut rendre accessibles.

Une option "aller à la page" est disponible pour les pages accessibles et une option de recherche par mot est aussi disponible. Seul un aperçu du texte entourant les mots recherchés est affiché pour les pages non-accessibles au feuilletage.

L'ANEL, l'Association Nationale des Éditeurs de Livres, offre aussi un service de feuilletage, mais je n'y participe pas pour le moment. Je ne suis pas encore membre de l'ANEL et je n'ai pas encore pris le temps de voir ce qu'ils offrent de différent. D'après ce que j'en sais, le but de l'ANEL n'est pas d'offrir le même service que la BTLF, mais de développer une plateforme pour le livre numérique, comprenant entre autre un entrepôt pour la gestion et la commercialisation des versions numériques des livres francophones publiés au Québec et au Canada.
 
 

dimanche 6 septembre 2009

BTLF - Enregistrer un titre

Une des choses à faire pour qu'un livre ait un peu de visibilité, c'est de faire parvenir les informations le concernant à la BTLF, la Banque de titres de langue française: http://www.btlf.qc.ca/. Ces informations seront alors insérées dans la base de données Mémento http://www.mementolivres.com/, un outil utilisé par les libraires et les bibliothécaires. Je ne sais pas si ça fait vendre beaucoup de livres, mais ça aide les libraires à obtenir de l'information précise sur un titre: son prix, le nom du diffuseur, sa disponibilié, etc. Dans sa forme minimale, l'enregistrement d'un titre auprès de la BTLF est une opération relativement simple.

Plus bas, la méthode que j'ai utilisée en 2009 et avant. Elle a été simplifiée. Il faut maintenant s'inscrire dans l'Espace éditeurs: http://www.btlf..qc.ca/ menu Espace Éditeurs. Une fois inscrit et connecté à l'Espace éditeurs il faut créer un fichier ONIX (en haut à droite du formulaire, entrer le nom et cliquer sur OK), puis ajouter les titres dans ce fichier. On entre la même information que dans le modèle Excel, mais de façon interactive dans un fomulaire. La suite est relativement simple. Le seul bémol, une fois le fichier validé, on ne sait pas trop si on doit faire autre chose pour que les informations soient traitées par la BTLF. On a rien d'autres à faire. On reçoit un courriel de confirmation ou d'indication d'erreurs.


Au moment de mettre à jour ce billet, la nouvelle façon de faire n'était pas encore officiellement lancée, mais le système était quand même disponible.

Je crois n'avoir rien oublié, mais si vous avez des questions n'hésitez pas à me le dire ou à contacter la BTLF par courriel à acquisition@btlf.qc.ca... Ils répondent généralement rapidement.

Ancienne Méthode

L'explication de la façon de procéder se trouve sur le site Internet de la BTLF dans le volet Éditeurs, mais c'est un peu difficile à comprendre la première fois qu'on prend connaissance de cette information. Voici ma façon de faire. J'espère que ça sera un peu plus claire.


  • Pour le moment, je ne maintiens pas mes données dans une base de données respectant la norme ONIX dont parle la BTLF, alors j'utilise le Modèle en format Excel fourni par la BTLF au bas de la page Éditeurs de leur site Internet.
  • Une fois le modèle téléchargé, j'inscris les informations obligatoires (elles sont identifiées par des entêtes de colonne de couleur jaune: titre, auteur, genre, ISBN...). Les seules informations non-obligatoires que j'inscris sont le résumé de la 4e de couverture et le nom de l'illustratrice.
  • Ensuite, il faut convertir la feuille Excel en format XML. Il suffit de cliquer sur "un convertisseur en ligne" sur la page Éditeurs du site Internet de la BTLF. On suit alors les instructions; c'est pas mal clair. 
  • Puis on affiche le résultat de la conversion. C'est un fichier XML qui apparaît dans le navigateur si on utilise Internet Explorer (avec Google Chrome, ça ne fonctionne pas). On fait ensuite "Enregistrer sous" (menu d'Internet Explorer) pour ce fichier XML.
  • On peut ensuite valider le fichier XML en cliquant sur "un validateur en ligne" sur la même page Éditeurs de la BTLF.
  • Une fois la validation faite, on envoie par courriel à l'adresse acquisition@btlf.qc.ca le fichier XML et la page couverture en format JPG. Le prix de vente doit être envoyé dans le corps du courriel lorsqu'on utilise ce mode minimal. 
 

     
  
  

Statut des projets en cours

Voici l'état des projets en cours:

  1. Simon et la porte de fer:  commence à être disponible en librairies.
  2. Pied-de-Puce: prêt à être imprimé. On attend Petite-Étoile pour imprimer les deux livres en même temps.
  3. Petite-Étoile: on a reçu les épreuves. Il y a 3-4 erreurs mineures, mais il y a surtout un problème avec les couleurs de certaines des illustrations. Il faut retourner les épreuves avec les originaux des illustrations pour qu'ils fassent les ajustements; le livre n'est pas publiable comme ça.
  4. Entités Tome I: Le jour de l'éveil. Le matériel sera envoyé mardi chez l'imprimeur pour la préparation des épreuves. Le livre devrait donc être imprimé dans environ 4 semaines; à temps, nous l'espérons, pour le Salon du livre de l'Estrie où l'auteur Mathieu Fortin sera présent. Une bande annonce a été mis sur Youtube par l'auteur: www.youtube.com/watch?v=bOQHF_fpEO0 . Le blogue de l'auteur: http://www.mathieufortin.blogspot.com/
  5. Zoé et la sorcière: la mise en page est complétée avec la plupart des illustrations et quelques esquisses. Dès que les illustrations seront complétées on remplace les esquisses et on envoie chez l'imprimeur.
  6. On commencera très bientôt l'étape de direction littéraire pour un roman de littérature générale pour les plus de 15 ans qui sera publié au début de 2010.
    En plus du travail fait pour les livres, nous sommes aussi à refaire le site Internet, à lire des manuscrits, à réfléchir à nos autres projets de l'année prochaine.

vendredi 4 septembre 2009

Code à barres

Pendant que j'y suis, un autre petit truc de production: une façon de produire un code à barres pour le ISBN d'un livre.

Pour mes premiers livres je demandais à l'imprimeur de le produire pour moi. Je ne sais pas comment il s'y prenait, mais il s'agissait sans aucun doute d'un logiciel commercial. Maintenant, je dois produire mes argumentaires de vente deux mois avant la sortie d'un livre et le code à barres s'y trouve; alors je préfère être indépendant pour produire le code à barres. J'ai trouvé certains logiciels gratuits, d'autres payants, mais la façon la meilleure que j'ai trouvée est ce site Internet:  www.digilex.ch/utilitaires/isbn2codebarre  On ne peut pas faire plus simple que ça il me semble.

Maquette en blanc

  
    
Voici un outil qu'il est très pratique de connaître lorsqu'on commence à faire des livres. Comme je n'avais aucune expérience dans le milieu de l'édition lorsque j'ai fait mes premiers livres, je ne savais pas que ça existait. Il s'agit des maquettes en blanc. Une maquette en blanc d'un livre est une reproduction vierge d'un livre, un tas de feuilles blanches reliées comme on a décidé de les relier pour le livre. Ça permet de savoir de quoi le livre aura l'air physiquement (son poids, sa souplesse, son épaisseur, ...) selon les types de papiers qu'on a choisi pour la couverture et l'intérieur. Ça permet de sentir comment ce sera de tenir ce livre, de le feuilleter.

Je viens de commander les maquettes en blanc pour nos deux derniers livres de l'année: Entités I, un roman de 272 pages de 5.5 x 8 pouces, et Zoé et la sorcière un petit roman de 48 pages de 5.25 x 7 pouces; pour valider nos choix de papiers.

Cette année, comme nous faisons 5 livres dans des formats assez différents, il a été important de faire produire des maquettes en blanc. Pour notre premier livre, Simon et la porte de fer, le format original que nous avions choisi, format à l'italienne (plus large que haut), était de 7,5 x 11 pouces. Après avoir reçu la maquette, nous avons réduit la largeur à 10,75 et choisi une couverture et un papier intérieur un peu plus épais; le livre aurait été beaucoup trop mou, souple. Certaines personnes expérimentées peuvent, en tâtant un échantillon de papier, donner son épaisseur. Ils ont fait tellement de livres qu'ils savent exactement de quoi il aura l'air. Ce n'est pas mon cas.

Il y a une quantité incroyable de connaissances en rapport avec le papier, l'encre, la reliure, les colles, .... et l'interaction entre ces composantes. Je ne m'y connais vraiment pas beaucoup, alors j'apporte des livres chez mon imprimeur, je lui explique ce que je voudrais faire, quelles caractéristiques de quel livre je veux et je m'en remet à son expérience pour me conseiller si je n'ai pas tout pris en considération.

samedi 29 août 2009

Petit conseil aux auteur(e)s

Je viens de terminer la lecture d'un manuscrit. Il était très bien présenté. Reliure à spirale, couverture cartonnée, illustrations en couleurs. En ce qui me concerne, tout cela est tout à fait inutile. Ce sont des sous investis inutilement. Je base ma décision de publier un titre uniquement sur le contenu; sur l'originalité du thème abordé, sur l'originalité de son traitement, sur le potentiel que j'y vois. La qualité d'écriture est évidemment importante même si ce n'est pas mon critère principal. L'originalité passe en premier. L'écriture peut être améliorée. Une idée faible parfaitement écrite peut difficilement être suffisamment améliorée pour publication.

Tout ce que je demande au niveau de la présentation c'est que ça ne soit pas vraiment un "manuscrit", qu'il existe sous forme électronique, préférablement en format Word ou RTF. On peut me le poster, surtout s'il s'agit d'un long roman car ça réduit mes coûts d'impression, mais pour de petits romans ou pour des albums, je préfère un courriel. Les accusés de réception et les décisions sont rapidement envoyés, sans frais, sans gaspillage.

Étapes d'un livre

Je m'apprête à ajouter encore un billet sur un autre sujet, sur une autre étape de réalisation d'un livre, et je me rends compte que tout ça va être un peu pêle-mêle. Je crois qu'il serait donc bien que j'énonce ici toutes les étapes dont je devrais éventuellement parler. Chaque étape aura alors son libellé dans le blogue et on pourra y référer de façon plus ordonnée en se référant à ce billet-ci.

J'y vais un peu rapidement, si j'oublie des choses je les ajouterai par la suite.
  1. Réception des manuscrits
  2. Lecture et évaluation des manuscrits
  3. Contrats d'auteur(e)s et d'illustrateur(rice)s
  4. Direction littéraire
  5. Illustration de la couverture
  6. Page couverture
  7. ISBN et code à barre
  8. Donnée technique pour le diffuseurs (dépend du diffuseur)
  9. Argumentaires de vente
  10. Illustrations
  11. Numérisation des illustrations
  12. Révision linguistique
  13. Données de catalogage avant publication
  14. Page des crédits
  15. Mise en page
  16. Révision de la mise en page
  17. Préparation du matériel pour l'imprimeur
  18. Correction des épreuves
  19. Impression
  20. Dépôt légal
  21. Envoi des livres à l'auteur et à l'illustrateur
  22. Promotion - BTLF et Mémento
  23. Promotion - SDM (Service documentaire multimédia)
  24. Promotion - Médias (Certains diffuseurs se chargent de ce travail)
  25. Promotion - Concours
   Je discuterai aussi, éventuellement, du démarrage et de la gestion d'une maison d'édition, des subventions disponibles, et autres aspects du travail d'éditeur qui ne sont pas directement liés à la production comme telle d'un livre.
   

jeudi 27 août 2009

Argumentaires de vente

  
  
Les argumentaires de vente sont des outils utilisés par les diffuseurs pour présenter les livres des éditeurs aux libraires. L'argumentaire d'un livre est requis 2 à 3 mois avant la sortie prévue du livre. Voici les argumentaires pour les livres de Trampoline de cette année. Il faut donc avoir un résumé, les biographies de l'auteur(e) et de l'illustrateur(rice) et une bonne approximation de la page couverture au moins 2 mois avant de sortir le livre. La page couverture et le résumé peuvent être un peu différents sur la version finale du livre. Dans notre cas, les couvertures sur les argumentaires sont les versions finales, mais comme nous étions un peu à la dernière minute, le résumé d'Entités avait de petites lacunes et a été légèrement modifié sur la 4e de couverture.

Le concept graphique de nos argumentaires et leur réalisation est l'oeuvre de Marion Arbona, l'illustratrice de Simon et la porte de fer et de Pied-de-Puce.

















mercredi 26 août 2009

Dépôt légal

  
Avant les activités de promotion, la dernière responsabilité d'une maison d'édition lors de la production d'un livre est de s'acquitter de son obligation du dépôt légal à Bibliothèque et Archives nationales du Québec et  à Bibliothèque et Archives Canada.

Puisque j'en suis à cette étape pour certains livres que nous produisons cette année, je vais décrire en quoi cela consiste. Les références complètes peuvent être consultées sur le site de Bibliothèque et Archives Nationales du Québec, dans la section "Espace Professionnel", volet "Éditeurs":

http://www.banq.qc.ca/portal/dt/collections/dons_acquisitions/depot_legal/depot_legal.jsp

et sur le site de Bibliothèque et Archives Canada, aussi dans la sections de services aux Archives, Bibliothèques et Éditeurs:

http://www.collectionscanada.gc.ca/depot-legal/041008-0200-f.html

Dans les sept jours suivant la publication d'un livre, tout éditeur est tenu de faire parvenir deux exemplaires gratuits aux deux bibliothèques nationales; un formulaire doit accompagné chacun des dépôts. Voici un exemple de formulaire pour le Québec:




Le formulaire pour le Canada demande les mêmes informations.

Comme il est expliqué sur le site Internet des bibliothèques nationales, le dépôt légal est aussi exigé pour d'autres types de médiums, et le nombre d'exemplaires demandés n'est pas toujours 2; si la valeur au détail du livre est entre 250$ et 5000$, un seul exemplaire est requis; pour des livres de plus de 5000$ le dépôt légal lui-même n'est pas exigé.

Voilà. C'est tout. L'étape la plus facile de la production d'un livre!

mardi 25 août 2009

Trampoline - Projets 2009

Ci-dessous, les cinq livres que les Éditions Trampoline publient en 2009, et leur état d’avancement.
  
Trouvailles est le nom de notre collection « hors-collection ». Des textes qui seront variés, mais toujours de très grande qualité. Vous pourrez en juger cette année avec la sortie de deux albums dans cette collection.

Notre série des Contes de la Bourgade-Enchantée comportera autant de titres que l’imagination de Silvia Cramer voudra bien en produire. Il s’agira d’histoires pour les petits à partir de 6 ans qui se déroulent dans la Bourgade-Enchantée, « au pays des elfes et korrigans, gnomes, lutins et autres petites gens ».




Simon et la porte de fer, de Gisèles Desroches, illustré par Marion Arbona (www.marionarbona.com):



         
    
Il s’agit du premier titre de la collection Trouvailles. J’ai reçu les premiers exemplaires de l’imprimeur (Marquis Imprimeur, http://www.marquisimprimeur.com/) le vendredi 7 août. D’après les informations que j’ai eues de mon diffuseur, Messageries de Presse Benjamin, le livre devrait être disponible en librairies, mercredi le 26 août. 
Donc, maintenant, il faut le vendre et en faire la promotion. Valérie Lesage, du journal Le Soleil, en a déjà fait mention dans sa chronique (liens vers la chronique).
Nous sommes vraiment chanceux, et reconnaissant envers madame Lesage, compte tenu du très grand nombre de livres pour les jeunes publiés chaque année au Québec (quelque chose comme 650), du peu de place accordée dans les médias à la littérature jeunesse, et aussi, malheureusement, de la trop grande place, il me semble, accordée à la littérature jeunesse étrangère… mais ça c’est une autre histoire.
Je suis très fier du travail que nous avons fait pour ce livre. Il s’agit d’un vrai beau travail d’équipe. Tout le monde a pu donner son opinion à chacune des étapes du livre; de l’auteure jusqu’à la graphiste. Il s’agissait du premier livre mis en page par Nadia Bell, la graphiste sur le projet. Ce qu’elle a fait est vraiment exceptionnel. Et les illustrations de Marion, pour qui il s’agissait du premier travail fait aux pastels, est tout aussi exceptionnel, et met très bien en image ce beau texte de Gisèle Desroches. Je crois que Marion a été très contente de pouvoir compter sur les conseils de Marisol Sarrazin (www.marisolsarrazin.com) pour réaliser ses illustrations pour ce livre, ainsi que pour son deuxième chez Trampoline cette année : Pied-de-Puce.

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Pied-de-Puce, de Sylvie Nicolas, illustré par Marion Arbona:




Notre deuxième titre de la collection Trouvailles. Je suis très chanceux que Sylvie Nicolas, une grande écrivaine et poète de chez-nous, m’ait donné la chance de publier un texte aussi beau que celui-là. Marion m’a dit qu'il s'agissait de son livre préféré de cette année… et elle en sort 7 ou 8 pour des maisons d’édition comme Imagine, Ste-Justine, Dominique et Cie, Isatis, Les Heures Bleues, … et j’ai vu beaucoup de ses illustrations pour ces livres, et elles sont vraiment plus jolies les unes que les autres. Alors c’est tout un honneur de dire qu’il s’agit de son livre préféré… Elle a peut-être dit ça aussi aux autres éditeurs pour leur faire plaisir… :-) 

L’imprimeur a préparé les épreuves et nous les avons vérifiées. Nous attendons que Petite-Étoile soit près à être imprimé de façon à imprimer les deux livres en même temps; l’imprimeur accorde un rabais… et nous n’aurons a nous déplacé qu’une seule fois, à Montmagny où le livre sera imprimé, pour l’approbation de presse (communément appelé « OK de presse »; je ne connais pas le terme exact en français). Je ne suis pas un spécialiste, loin de là, mais il s’agit d’une étape importante pour les livres couleurs. Le pressier ajuste les couleurs de sa presse du mieux qu’il peut pour que ça corresponde aux œuvres d’arts des illustratrices (en passant, ils sont habituellement vraiment très forts, ces pressiers), mais il y a quelques fois des couleurs qui ne peuvent être reproduites parfaitement sur des presses Offset. L’illustratrice peut donc donner des indications au pressier de façon à reproduire le plus fidèlement possible ce qu’elle avait en tête. Par exemple, dans le livre Pied-de-Puce, l’histoire se déroule complètement dans une pièce sombre. Les dessins de Marion sont dans des tons de mauve assez foncés. Juste une petite différence dans l’ajustement des couleurs et tout pourrait avoir l’air noir, toute la texture de la toile pourrait disparaître dans le livre.


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Petite-Étoile, de Silvia Cramer, illustré par Marie-Claude Roch:

Premier Conte de la Bourgade-Enchantée. Il s’agit du tout premier manuscrit qui m’a été soumis. C’était à la fin de l’année 2007. Dès que je l’ai lu, j’ai su que je voulais le publier. C’est une belle histoire qui se déroule dans un monde de fées, de lutins, de gnomes et autres petites gens, comme le dit Silvia au début de l’histoire. Les illustrations de Marie-Claude Roch sont vraiment incroyables. Les gens auxquels je montre les originaux voudraient en faire des tapisseries pour leurs chambres d’enfants. Marie-Claude Roch a principalement utilisé des crayons de bois pour réaliser ses illustrations. 
Silvia, l’auteure, qui m’aide maintenant dans la maison d’édition, et la graphiste sur ce projet, Nancy Létourneau (http://www.studiopixels.net/), sont à fignoler les derniers détails de la couverture. Toutes les deux ont réussi à faire un bien plus beau livre que ce que j’aurais fait moi-même sans leur aide, leur talent, leur imagination. Le matériel devrait être envoyé chez l’imprimeur aujourd’hui ou demain. L’imprimeur préparera les épreuves; des copies papiers imprimer sur une imprimante haute-résolution (quelques pages en très haute-résolution pour bien évaluer les couleurs qui seront dans le livre) de tout le livre pour une dernière vérification avant l’impression du livre.

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Entités, Tome I, Le jour de l'éveil, de Mathieu Fortin (http://www.mathieufortin.blogspot.com/), illlustré par Olivier Carpentier (http://www.olisketchbook.com/):











Premier livre de notre collection de fantastiques illustrés pour les jeunes ados. Le concept graphique de la couverture est l'oeuvre de Nancy Létourneau (http://www.studiopixels.net/), raffiné un peu par la suite au niveau du positionnement des différents élements par Gabrielle Leblanc, la responsable de la mise en page intérieure sur ce projet (http://www.gabrielleleblanc.blogspot.com/). Gabrielle a complété la mise en page finale la semaine dernière. Nous sommes à réviser le tout. J’aimerais vraiment qu’il n’y ait pas de coquilles dans ce premier roman. La révision linguistique a déjà été faite avant la mise en page, mais deux autres réviseures sont au travail sur la version de Grabrielle. Bon… je vois que mon billet s’allonge plus que je ne l’aurais voulu… Alors je donnerai plus de détails à un autre moment.

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Zoé et la sorcière, de Roxane Turcote, illustré par Mary Racine:




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C’est un petit roman pour les 6-9 ans environ. Mary Racine a remis les esquisses finales il y a quelques jours. Nadia Bell est à mettre en page tout le livre avec les esquisses pendant que Mary complète les illustrations. Elle en a terminé plus de la moitié. Nous serons vraiment serrés pour une sortie pour l’Halloween. Je ne crois pas que ce sera possible d’après les estimés de Mary pour compléter les illustrations. Plus de détails suivront dans un prochain billet.

N’hésitez pas à me poser des questions. Ça orientera les sujets que je choisirai de traiter. Dites-le moi si vous trouvez ça « plate à mort »…

lundi 24 août 2009

But de ce blogue

  
Je me décide enfin. Depuis un certain temps, j’avais envie de partager mon expérience en tant qu’éditeur au Québec. Ou de pseudo-éditeur, devrais-je peut-être dire, puisque que mon expérience est tout de même assez limitée comparativement à celle d’une multitude de vrais et bons éditeurs. Je ne fais ce métier qu’à temps partiel depuis 3 ans et je n’ai édité que quelques livres jusqu’à maintenant. Et ma formation et mon expérience d’informaticien ne me préparaient pas du tout à l’édition.

Peut-être que certains vrais éditeurs voudront contribuer à ce blog en clarifiant et en complétant certaines des informations que j’y communiquerai. En répondant peut-être aux questions qu’on me posera lorsque je n’aurai pas les réponses. En répondant aussi à mes propres questions.

Les auteurs aussi sont les bienvenus pour partager leur expérience du monde de l'édition.

Avec les informations que véhiculera ce blog, j’aimerais aider les gens qui souhaitent démarrer une maison d’édition ou travailler en édition. Leur simplifier un peu la vie en décrivant les étapes par lesquelles je suis passé pour en arriver où j'en suis présentement : la production en 2009 de 5 livres, 3 albums couleur, un petit roman pour les 6-9 ans d’environ 64 pages, et le premier tome d’une série de romans fantastiques pour adolescents.

J’aimerais aussi informer ceux qui voudraient juste mieux comprendre l’édition au Québec; surtout l’édition de littérature jeunesse, parce que ce n’est que ce type de livres que ma maison produit pour le moment.

J’aimerais aussi informer les nouveaux auteurs, ou des auteurs avec plus d’expérience mais qui n’ont jamais eu la chance d’approfondir certains aspects de la profession d’éditeur. En fait, ce qui m’a donné l’idée que ce blog pourrait avoir une certaine utilité, ce sont les questions que ces auteurs me posent sur toutes sortes d’aspects liés à l’édition lors de la soumission d’un manuscrit, ou lorsque je travaille à développer l’un de leurs projets.

Par manque de temps, surtout à cause de la production 2009 de ma maison d’édition, Les Éditions Trampoline, j’ai tardé à mettre en place ce blog. C’est un peu dommage, parce que si je l’avais fait plus tôt j’aurais pu décrire, à mesure que je les réalisais cette année, chacune des étapes qui mènent à un livre. Bien sûr, il s'agit d'un des multiples chemins qui permettent de produire un livre. Encore une fois, par manque de temps je n'ai pas exploré chacune des possibilités; j'ai juste adopté une façon de faire qui me semblait adéquate, viable.

Pour le moment, nous en sommes aux dernières étapes des cinq livres de 2009. Alors ce sont ces étapes que je vais décrire en premier, mais dès que nous entamerons les livres de l’année prochaine, j'essaierai de compléter.

Je pourrais peut-être terminer en donnant quelques références utiles.

Livre :

  • Je n’ai pas lu beaucoup de livres sur l’édition, mais un que j’ai beaucoup aimé, que j’aurais aimé lire plus tôt : L’amour du livre – L’édition au Québec, ses petits secrets et ses mystères, écrit par Denis Vaugeois et publié aux Éditions Septentrion. En fait, si vous lisez ce livre, vous aurez vraiment une très bonne vue d’ensemble de l’édition au Québec, et une vue très détaillée de certains aspects. Vous n’aurez plus beaucoup de raisons de suivre ce blog. Sauf peut-être pour avoir des informations plus précises et concrètes sur la production de livres pour enfants.

Formation :

  1. Le diplôme de deuxième cycle en édition et librairies de l’Université de Sherbrooke, qui se donne au Campus Longueuil, juste à côté du Métro Longueuil – Université de Sherbrooke, depuis 2007, est le seul programme du genre au Québec. En tout cas, en date d’aujourd’hui. D’autres cours individuels sur l’édition se donnent dans le cadre de programmes universitaires, mais je n’ai pas les informations précises les concernant.
  2. Des sessions de formation données par de petites entreprises existent aussi : j’en connais deux : www.mini-genie.com/ et www.simpleaction.ca/CALENDRIERSIMPLEACTION.htm#ALO2
  3. Il y a finalement des ateliers donnés par l’ANEL, l’Association Nationale des Éditeurs de Livres. Le lien vers l’ANEL : http://www.anel.qc.ca/ . Et celui vers le perfectionnement : www.anel.qc.ca/Perfectionnement.asp?PageNo=27

Voilà pour ma première… chronique, si on peut l’appeler ainsi. Pardonnez mes structures de phrases, mes fautes. J’écris comme ça me vient, sans fignoler.

La prochaine chronique… l’état d’avancement de nos projets de cette année et des informations concrètes sur les étapes qui ont été réalisées récemment dans le but de mener à terme nos cinq livres.