samedi 29 mai 2010

Premier titre de la collection Bungee

 
Le premier livre de la Collection Bungee sera disponible au mois d'août. L'âge minimum indiqué est 14 ans, mais c'est une belle histoire qui plaira autant aux adolescents qu'aux adultes. Sylvie Nicolas y est allé de quelques conseils, puis Silvia Cramer a très bien conseillé et accompagné Carole Moore pour fignoler et finaliser le texte. L'illustration et le graphisme de la couverture, ainsi que la mise en page intérieure sont de Manon Gaudet (http://www.ogham.ca/index.php). L'argumentaire, comme ceux de l'année précédente, est de Marion Arbona (http://www.marionarbona.com ).

Le deuxième titre de la Collection devrait être disponible un peu plus tard à la fin de l'été ou au début de l'automne.





jeudi 13 mai 2010

Finalement... Entités

  


Encore dans Lurelu...


Pour Entités, il s'agit surtout d'un résumé, mais ça se termine par un .... globalement positif ...  Pour ceux qui lisent régulièrement les critiques dans Lurelu, c'est un très bon score.

Belle critique aussi pour Petite-Étoile

Aussi dans le dernier numéro de Lurelu:

... tout est magnifiquement dessiné au crayon de bois.
... 
Le foisonnement dans les illustrations rend bien la force et l'exubérance de la végétation.
...
L'histoire rimée suit un parcours logique facile à décoder. Le vocabulaire, particulièrement riche, est parfaitement intégré. La leçon est claire: il faut accepter l'autre malgré ses différences car chacun a un rôle à jouer.
Édith Bourget

J'ai trouvé un peu dommage que madame Bourget utilise un quart de l'espace pour dire ceci, plutôt que de parler plus longuement de ce petit bijou de texte, le premier écrit par Silvia Cramer:

J'ai remarqué des erreurs. On montre un phalaenopsis, l'orchidée de l'album, poussant au sol les racines enterrées; dans  la nature, cette plante est épiphyte. La fleur du concombre se flétrit après la pollinisation; impossible qu'elle soit belle quand le fruit arrive à maturité. Le récit se passe dans un pays magique, mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée d'entraîner les lecteurs sur de fausses pistes.

Je serais surpris qu'un lecteur sur 1000 soient même capables de prononcer les termes que Madame Bourget utilise dans sa critique, encore moins savoir de quoi elle parle, ou de remarquer quoique ce soit d'anormal dans les magnifiques illustrations de Marie-Claude Roch. Le livre n'est pas un traité de botanique ou un documentaire, et je ne crois pas que ce genre de commentaires soient pertinents. À mon avis, ça n'intéresse personne.

Plusieurs personnes m'ont dit que les enfants se font lire, et relire, et relire encore, Petite-Étoile, et dorment avec leur livre tellement ils aiment cette histoire.



 
 
 
 
 

Excellentes critiques dans Lurelu - Pied-de-puce et Simon et la porte de fer

Dans le dernier numéro du magazine Lurelu, Printemps-Été 2010:

Pied-de-Puce
Que d'atmosphère, de tendresse, d'amour dans cet album intimiste!
...
Sensible et poétique, ce texte déborde de mots pour faire comprendre qu'une tempête faire rage dans la tête de la fillette, alors que sa bouche reste close. Les phrases courtes, précises, simples, efficaces accentuent cet effet d'ouragan tout en mettant en lumière l'état de quasi panique de Pied-de-Puce causé par son incapacité à parler. 
Les merveilleuses illustrations aux riches couleurs sombres dévoilent ce qui se passe dans l'imaginaire de l'enfant. Beaucoup de rondeurs enveloppantes, de gros plans sur les visages, de douceur dans les yeux, et les gestes appuient parfaitement le propos...
Tant dans l'écrit que dans l'image, cet album a une grande force d'évocation. Il apporte aussi un vent nouveau en privilégiant une écriture poétique pour un sujet traité souvent de manière terre à terre ou didactique. À découvrir , absolument.
Édith Bourget

 Simon et la porte de fer:


L'auteure nous offre ici un magnifique récit initiatique et une leçon de vie qui touche tous les âges.
...
Dans la tradition figurative des beaux albums pour la jeunesse, les illustrations de Marion Arbona traduisent  à merveille les diverses émotions vécues par l'enfant et son père. La palette de couleurs, du beige au brun, convient à la fois aux paysages désertiques et à la gravité, l'intériorité du propos. La variété des prises de vue, le dynamisme, la vie qui se dégage de l'ensemble texte-image, la richesse et l'universalité du propos font de cet album un pur ravissement pour l'oeil et l'esprit, et un futur classique de la bibliothèque des jeunes.
Françoise Lepage

Il reste encore beaucoup des deux livres en librairie ;-)
 
 
 
 

 
 
 
 
 

dimanche 9 mai 2010

Droits d'auteur pour édition numérique - Réflexions

J'ai l'intention de publier en version numérique nos romans pour adolescents, ceux de nos collections illustrées (c'est déjà fait pour Entités I) et les autres, et éventuellement peut-être les albums et les petits romans. Je dois donc ajouter une clause à mes contrats d'auteurs et d'illustrateurs pour répartir les revenus des ventes de ces livres; elles ne seront pas très importantes au début, mais on ne sait pas ce qui va se produire pendant la durée des contrats. J'ai réfléchi un peu, j'ai eu quelques idées. Si d'autres veulent faire part de leur expérience en tant qu'éditeur ou auteur, n'hésitez pas à commenter ce billet.

Quelle est la façon juste de répartir les revenus d'un livre numérique? Un auteur pourrait être tenté de dire que puisqu'il n'y a pas de frais d'impression, pas de libraire, pas de diffuseur, l'auteur devrait recevoir une plus grande part des revenus. Pas juste le petit 10% (du prix de vente) habituel. Voyons un peu comment la vente de livres numériques fonctionne présentement au Québec pour déterminer si la part de l'auteur devrait être augmentée.

La vente de livres numériques est un phénomène nouveau. Tout se met en place présentement et le modèle économique est encore à se définir.

Pour offrir un livre numérique sur le site de Jelis.ca, ou LivreQuébécois.com, ou autres sites Internet qui offrent des livres numériques, la façon la plus simple pour le moment est de conclure une entente avec la compagnie De Marque qui a conçu et développé l'entrepôt numérique, ou agrégateur ANEL-De Marque. Enfin, je crois que c'est la façon la plus simple. Je ne sais pas encore comment fonctionne la vente des livres numériques Européens sur les sites Québécois, ni comment fonctionne la vente des livres numériques Québécois sur des sites autres que ceux avec lesquels De Marque a une entente.

Pour chacun des livres déposés dans l'entrepôt numérique, des frais annuels de 40$ la première année (ou 25$ pour les membres de l'ANEL), et de 25$ annuellement par la suite (ou 15$ pour les membres de l'ANEL), doivent être versés à De Marque. Le PDF du livre doit être converti selon les spécifications de De Marque. Ce sont des modifications généralement mineures, et tous ces frais sont remboursés par la SODEC aux éditeurs agréés (pour le moment; à mesure que ce marché se développera, les subventions diminueront).

Pour le moment, la tendance est d'offrir le livre numérique 25% moins cher que le livre papier. Je ne sais pas pourquoi. Probablement pour intéresser les consommateurs, pour les inciter à laisser de côté le papier, pour leur donner de nouvelles habitudes. J'ai l'impression que le livre numérique sera éventuellement vendu au même prix que la version papier. Entités I est présentement offert à 10$ en numérique plutôt qu'à 13,95$ en format papier. Je ne sais pas si je le laisserai à ce prix très longtemps.

La répartition des revenus est la suivante pour le moment: 30-35% du prix de vente va au libraire (Jelis.ca ou LivresQuébécois.com), 10% va à De Marque (joue un peu le rôle du distributeur pour le numérique; ne se charge pas de la facturation, mais entrepose les livres numériques, les distribuent chez les vendeurs, comptabilisent les ventes), et 60% va à l'éditeur. Donc, pour Entités à 10$, il me reste 6$, le même montant qu'il me reste pour la version papier.

Étant donné que les frais d'hébergement et de conversion en format numérique sont présentement remboursés par la SODEC  et qu'il n'y a pas de frais d'impression, un auteur pourrait espérer une plus grande part du prix de vente que pour la version papier. Il a probablement raison, mais il faut prendre en considération quelques facteurs avant de déterminer dans quelle mesure cette part peut être augmentée.

Premièrement, étant donné que les pourcentages de chacun dans le numérique ne sont pas régis par une loi comme pour les versions papiers, il est préférable d'offrir à l'auteur un % des sommes reçues par l'éditeur plutôt qu'un pourcentage du prix de vente. De cette manière, l'éditeur sera protégé si la part du libraire ou de De Marque augmentent.

Il y a un autre facteur important. Je crois que plus il y aura de livres numériques vendus, moins il y aura de livres  papiers vendus. Pour contrer cet effet, doit-on réduire les tirages? Pour un livre à petit tirage, on ne peut réduire le tirage parce que le livre risquerait de ne pas être bien diffusé. Pour un livre à plus grand tirage, si on réduit le tirage, on augmente les coûts unitaires et on doit donc augmenter le prix de vente.

J'ai donc pensé que les % versés à l'auteur pourraient être progressifs. Plus il y aurait de ventes, que ce soit papier ou numérique, plus les % versés à l'auteur seraient grands. Un peu comme ça fonctionne pour la version papier actuellement. Donc, voici mon idée. Évidemment, les quantités dépendent du type de livre.

Ventes totales numérique et papier           % des sommes reçues
                                                                             de la vente numérique
                                                                              Auteur          Éditeur
        0-1000                                                             30                 70
  1000-2000                                                             40                 60
  2000-4000                                                             50                 50
  4000-10000                                                           60                 40
10000-                                                                     70                 30

Il me semble que de cette façon les risques que prend l'éditeur sont acceptables et que l'auteur peut graduellement profiter d'une plus grande part des ventes de la version numérique.

C'est ma première réflexion sur le sujet. Il y aura assurément des adaptations à faire à mesure que les choses se mettront en place dans l'édition numérique.

N'hésitez pas à me donner votre avis, à me faire part d'aspects qui m'auraient échappées... parce que je n'y ai pas réfléchi très longtemps.